Interview de Sébastien Géniès, Chef de l’entreprise Géniès Créations Adhérent du réseau Les Maîtres Bâtisseurs

La société Géniès Créations, basée à Monéteau dans l’Yonne (89), fête en 2024 ses 65 ans d’existence. En 2015 – autre quinzaine importante – l’entité devient membre des Maîtres Bâtisseurs de la FFCV (Fédération des Fabricants Concepteurs de Vérandas). Point d’étape avec le directeur, Sébastien Géniès.

2024 est une année mémorable pour vous, pourriez-vous à ce titre revenir sur l’histoire de l’entreprise : son évolution, son cœur de métier, sa clientèle, etc.

L’entreprise remonte à 1959, elle a été fondée par mon père. Pour ma part, cela fait 35 ans déjà que j’y travaille et une grosse quinzaine d’années que j’ai repris les rênes. Historiquement, on a toujours été reconnu pour la commercialisation de stores bannes, puis nous avons ensuite vendu des volets roulants, des fenêtres, des portes de garage, etc. Depuis 7 ans, Géniès Créations propose aux clients une configuration sur-mesure et clé en main d’une extension de maison avec pergola. Une conception assez unique qui nous a poussés, il y a un an, à internaliser une équipe de maçons dédiée à ces projets. Cela va de pair avec l’évolution de notre showroom, qui représente aujourd’hui une superficie de 1200 m2. Les produits sont présentés tels que les clients pourraient les imaginer chez eux.

Vous faites de la pergola, de la protection solaire et de la menuiserie plus standard. Comment se décomposent ces différentes sous activités dans votre chiffre d’affaires ?

Mon chiffre d’affaires 2024 s’élève à 3,1 millions d’euros. Avec une vingtaine de projets par an, je dirais que la partie extension constitue 35 % de notre activité. Toutefois, cette partie devrait représenter un volume plus important dans les prochaines années. Il en est de même pour la protection solaire. La région ne présente pas un grand attrait pour l’instant pour ces produits, mais cela devrait évoluer avec le changement climatique. Donc aujourd’hui, la menuiserie que l’on pourrait dire plus « standard » rassemble une part encore majeure de notre activité quotidienne.

Dans quel but avez-vous, en 2015, intégré les Maîtres Bâtisseurs de la FFCV ?

Ce groupement n’est pas un réseau à proprement parler, mais une fédération, un groupe d’échange entre indépendants Maîtres Bâtisseurs. L’intégrer, c’est voir son dossier accrédité comme professionnel de la véranda. Nous sommes sélectionnés en fonction de notre savoir-faire, il y a des formalités auxquelles le candidat doit répondre. Une fois que l’on y est, ce groupement nous permet, en tant que chefs d’entreprise, de nous tirer les uns et les autres vers le haut. De confronter nos idées, nos évolutions, de porter nos problèmes à la fédération pour que chacun contribue à y trouver des solutions. Exemple : la question des marges d’installation.
Puis, la FFCV est aussi un moyen de s’instruire. Nous avons tous des sources d’informations différentes, chaque réunion permet de les mettre en commun pour avoir une visibilité plus large et à plus long terme sur l’avenir du métier ; sur ce qui concerne les réglementations, les nouveautés produits, les études de marché, etc.

Avec un nouveau président à sa tête, la FFCV évolue et souhaite accentuer sa vitesse de développement. Que pensez-vous de ce récent positionnement ?

C’est important, trop de chefs d’entreprise travaillent encore de manière isolée. Pour aller de l’avant, il faut que l’on soit nombreux et forts, ensemble. Cela nous permet d’envisager le futur comme un seul corps de métier. ■

Propos recueillis par Sara Bernède.

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