Interview de Thierry Marollaud, Gérant de la société AMC Menuiserie - Adhérent du réseau PCH

Thierry Marollaud a repris en août 2021 l’entreprise AMC Menuiserie, créée en 2013. La société entreprend alors un tournant stratégique en s’ouvrant davantage au grand public. L’année dernière, le gérant a décidé de se faire accompagner par le réseau Pro Concept Habitat (PCH). Un choix qui répond à un besoin d’indépendance.

Vous avez repris l’entreprise il y a trois ans, comment présenteriez-vous aujourd’hui AMC Menuiserie ?

Nous sommes une petite équipe de sept personnes. Nous intervenons sur différents aspects de la menuiserie intérieure et extérieure. Auprès des particuliers, mais aussi des professionnels qui composent 50 % de notre chiffre d’affaires. Pour les premiers, cela passe par des produits d’ouverture ou de fermeture, ainsi que de l’aménagement extérieur, entre autres de la protection solaire type pergolas ou vérandas. Pour les seconds, il s’agit de gammes beaucoup plus techniques telles que des plafonds suspendus, des portails industriels ou des portes coupe-feu.

Un nouveau showroom de 140 m2 met d’ailleurs en lumière votre catalogue ?

En effet, nous l’avons rouvert au printemps 2023. Une place vacante dans les alentours de Bressuire. Pour moi, c’est important de montrer le produit, de faire découvrir les évolutions de gamme au client, qui n’y connait rien et s’intéresse seulement à nous tous les 20 ou 25 ans.

Chiffre d’affaires, produits vendus, crise du bâtiment, quel bilan dressez-vous de ces trois années ?

J’ai un chiffre d’affaires exponentiel qui s’élève à 850 000 euros en 2023. On ne peut pas dire que nous sommes touchés par la crise du bâtiment, puisque notre cœur de métier se porte sur le marché de la rénovation. Le produit phare reste le volant roulant, en PVC ou en aluminium. Nous en vendons 350 par an. Sur le secteur professionnel, c’est le portail industriel.

Quels avantages avez-vous vus à intégrer le réseau PCH ?

Je suis rentré dans le réseau PCH en juillet 2023, c’est récent. Je l’ai fait pour la puissance d’achat du groupe qui permet d’obtenir une grille de prix intéressante. Également pour répondre à mes besoins en menuiserie lourde auprès de mes clients BtoB. C’est un créneau que les têtes de réseaux développent peu. Mon intégration n’impliquait pas de mon côté une grande révolution ; je travaillais déjà avec la moitié des fournisseurs actuels de PCH. Plus globalement, je souhaitais garder mon identité propre, maîtriser ma communication, sans être invisibilisé derrière le réseau. À mon sens, PCH n’a pas les travers des gros regroupements. Il est jeune et tout reste à construire. La diversité des profils adhérents conduit à des échanges très intéressants. PCH écoute les besoins de chacun, rencontre beaucoup d’industriels pour nous accompagner et pratique une offre à la carte. Côté formation, l’équipe se veut proactive. Elle propose des rendez-vous en visioconférence tous les mois.

Comment imaginez-vous les prochaines années ? Le changement climatique a-t-il des répercussions sur vos axes de développement futurs ?

D’ici deux à trois ans, j’aimerais m’entourer d’une petite équipe commerciale.
La question écologique est une vraie interrogation. Je n’ai jamais autant vendu de films anti-chaleur. Les clients cherchent des solutions, car leurs maisons deviennent « invivables ». Mais il s’agit surtout pour les entreprises de menuiserie d’éduquer les consommateurs vers un choix optimal. Par exemple, entre un store, un volet roulant ou un triple vitrage. La protection solaire occupera une place importante sur le marché lorsque nous aurons compris qu’il est nécessaire de communiquer à ce sujet. ■

Propos recueillis par Sara Bernède.

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