Avis d'expert : Bernard Cousin, Directeur général de Loubat Fermetures

« Entre le volet battant et le volet roulant, une distinction est importante : il s’agit plutôt d’un marché d’embellissement que de rénovation. Quand il disposera du budget, le consommateur équipé de produits en bois d’entrée de gamme va préférer l’aluminium, sans entretien, plus esthétique et plus durable. En ce qui concerne le confort d’été, il va être apporté par l’automatisation de ces volets battants, associée à la domotique. La forme – pleine ou persiennée – dépend des spécificités architecturales locales. Mais paradoxalement, avec les notions de sécurité et d’isolation en hiver, la fonctionnalité de protection solaire est un des points forts du volet battant : il est typiquement la réponse des maisons dans le sud. Certes, la motorisation avec ces fermetures reste exclusive et haut de gamme. Mais à l’image des évolutions connues par le volet roulant qui est aujourd’hui systématiquement motorisé quand une maison est rénovée, nous croyons que ce phénomène va s’inscrire dans la durée, sûrement de manière plus lente. Pour autant, avec la motorisation solaire, ces volets battants disposent d’une solution autonome sans devoir se raccorder au réseau électrique. Plus que l’économie d’énergie, c’est la simplicité de mise en œuvre qui va démocratiser la motorisation parce qu’elle apporte un gain à l’installateur. De même, intégrée à un précadre, la motorisation solaire va être un levier pour ce bâti qui peine à s’imposer en dépit de ses atouts pour l’installateur et le consommateur. Ces solutions à forte valeur ajoutée vont profiter du rapport coût/bénéfice. En outre, au-delà du ton bois, la couleur est attractive. Nous fabriquons nos panneaux, et avons intégré depuis deux ans une chaine de laquage. La quantité de volets sollicités dans des couleurs non standards est en très forte croissance. Avec ces évolutions industrielles, nous augmentons la qualité de nos services par la même occasion en réalisant l’ensemble de couleurs souhaitées par le client dans un délai très court. En ce qui concerne le panneau coulissant – finalement encore peu connu – nous adressons surtout à des maisons d’architecture contemporaine, et donc plutôt assimilées au marché du neuf, ou à des rénovations lourdes. Si ces secteurs d’activité sont en berne, il ne faut pas oublier que le bâtiment obéit à des cycles. Certains signaux nous permettent de garder un certain optimisme à l’instar de l’assouplissement de la loi Zan (zéro artificialisation nette) annoncé par Michel Barnier, premier ministre. De plus, le besoin de logements en France est tel que l’activité va devoir repartir à un moment ou à un autre ».

Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer

Cet article est un extrait du dossier Fermetures de L’Echo de la baie n°162, de décembre 2024. Pour lire le dossier en intégralité, vous pouvez vous abonner ou acheter à l’unité ce numéro ici : https://www.lechodelabaie.fr/abonnements/