L'Homme du mois : Olivier Vincent, Directeur Général de Technal
#Fabricants Publié le 27 avril 2016 par L'Echo de la Baie
Né le 22 avril 1972 à Pau (64), Olivier Vincent a grandi entre Béarn, Landes et Pays Basque. « Enfant du Sud-Ouest », il ne quitte sa région d’origine que pour étudier à l’EDHEC, à Lille. Olivier Vincent choisit la spécialisation Banque, Assurances et Actuariat mais démarre sa carrière dans l’industrie -qu’il ne quittera plus-, via l’audit financier dont il est chargé par le cabinet PwC, pour son 1er client… Technal, en 1995. Il le rejoindra de 2001 à 2007, en devenant le directeur financier. Après avoir œuvré entre autres chez des clients de gammistes, il rejoint l’entreprise toulousaine en 2012 à la direction des opérations industrielles et logistiques et prend la direction générale en 2014.
Olivier Vincent : de la gestion à la stratégie
Il a peaufiné sa formation à la stratégie appliquée en suivant un 3e cycle en Centre de Perfectionnement des Affaires (formation de type MBA), 10 ans après sa sortie de l’EDHEC. Sa connaissance des équipes et des clients de Technal le pousse très logiquement à accepter d’en prendre la tête. Avoir vécu dans l’entreprise et connu l’envers du décor, le métier de ses clients, lui apporte ce double regard sur la menuiserie et l’aide à prendre pleinement en compte leur point de vue : « Lorsque vous vivez le métier de vos clients, le rapport au service, le sens de l’urgence, les évolutions qu’il connaît, vous envisagez différemment le sens de votre action ». Sans vouloir révolutionner la culture d’entreprise de Technal, Olivier Vincent est revenu avec l’intention de mettre le gammiste en phase sur le service, d’ancrer l’engagement au cœur de ses actions, de donner l’envie d’entreprendre, du sens à l’action et au développement, de favoriser le goût de l’initiative. Il s’appuie sur la signature du gammiste, sa capacité à être pionnier sur un certain nombre de problématiques, pour innover sur les produits et services et être au plus près du développement des clients. Lorsqu’on lui demande de mentionner un moment-clé de son parcours, c’est l’explosion de l’usine AZF qu’il cite. Il évoque la mobilisation spontanée dont il a été partie prenante avec 200 personnes de l’entreprise dès le samedi, lendemain du drame, pour aider à déblayer le site et le reconnecter pour le remettre en route dès le lundi. Un symbole de l’esprit Technal, « le souvenir très intense d’un moment difficile, de la mobilisation des équipes et de la prise de conscience de leur puissant attachement à l’entreprise, avant une reconstruction exemplaire ». Au sein du groupe Sapa où chaque entité doit « mériter ses investissements » et tire un supplément de force de la fusion, Technal préserve sa différence et Olivier Vincent, en « catalyseur d’énergies », fait en sorte de donner aux équipes les moyens techniques, humains et logistiques d’un développement selon sa propre logique. « 2016 sera une année très dense pour Technal ». Il faut concrétiser toutes les innovations dévoilées à Batimat : nouvelle façade, porte repliable, porte grand trafic et offre feu, 800 références à implanter, ce qui suppose de la formation pour que chacun s’approprie les innovations, et l’appui sur des solutions logicielles. Logiciel acoustique et BIM au programme du déploiement de cette stratégie numérique à laquelle « les clients sont beaucoup plus préparés qu’on ne l’imagine. À nous de leur donner les solutions », suggère le Directeur Général, comparant le BIM à une vague qui va déferler au fur et à mesure de son adoption par les architectes. L’architecture, justement, univers avec lequel Technal a développé un lien privilégié (projets et couleurs) et dont lui-même a découvert le côté « addictif » !
Le bonheur made in Sud-Ouest
Olivier Vincent baigne dans un environnement international grâce à son groupe actionnaire, mais reste volontairement « très proche du terrain ». Dans l’esprit d’une PME française, il cultive la proximité avec ses équipes et ses clients, préférant être hors de sa base pour mieux écouter, appréciant chaque rencontre dont il s’attache à faire un moment de qualité. Pas de plan de carrière chez cet adepte de l’engagement, limité pour l’heure à son entreprise car il aime « faire les choses à fond ». Il dédie 100 % de son temps disponible à sa famille, au cœur de ce Sud-Ouest « aux ressources inépuisables », auquel il ne commet d’infidélité que pour l’Espagne. Il encourage ses 2 fils et sa fille -17, 13 et 10 ans-, à « faire les choses à fond, les faire bien et en y prenant du plaisir : bien sûr, il faut beaucoup travailler, mais je ne conçois pas qu’ils puissent avoir un travail sans y trouver un terrain d’expression pour s’épanouir ». Un idéal qu’il illustre par sa rencontre récente avec le fondateur de Technal, André Bos, dont il a apprécié la vivacité d’esprit et la conclusion d’une soirée vouée à refaire le monde : on s’est bien amusés ». Autre source de plaisir, la pelote basque lui étant désormais peu recommandée après une blessure au genou, la musique, rock de préférence : « Une émotion que l’on peut sans cesse renouveler, une énergie ». Il assiste donc à nombre de concerts (Alan Stivell ou Louise Attaque prochainement). S’il ne joue d’aucun instrument, refroidi par les contraintes du solfège -son frère, lui, pratique violon, piano et guitare-, il a toujours baigné dans une ambiance musicale et ses enfants y contribuent aujourd’hui. Une source de bonheur : « Le bonheur est une succession d’émotions positives ; il est fait de choses simples et vraies, d’heures passées avec les miens sous le soleil du Pays basque ou des Landes. Le bonheur, c’est un bon vin, un bon rock. C’est une forme d’insouciance, pas l’objet d’une quête désespérée ! » Chaque matin, il se lève bien décidé à avancer et refuse l’expression « c’est fi ni » ! « Une fi n est pour moi un passage, l’opportunité de démarrer quelque chose de différent ». Cette théorie du passage, base d’un optimisme résolu, fonde sa philosophie. Adepte de cette « discipline inépuisable », il évoque l’idéogramme chinois qui signifie à la fois risque et opportunité : « Il ne faut pas se morfondre de voir quelque chose se terminer mais y trouver la source d’une nouvelle opportunité. Si l’on est prédisposé à accepter le changement, on le vit plus facilement. Cela vaut aussi pour les ruptures technologiques », glisse-t-il.
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