Cauris architectes : Le PVC, un matériau de choix pour les équipements sportifs

Créé en 1985, le cabinet d’architectes parisien Cauris architectes s’illustre en particulier par la création d’équipements sportifs mettant en valeur des couvertures en PVC. Très légères et design, ses réalisations constituent désormais de véritables signatures, valorisant l’architecture de l’équipement, tout en respectant l’environnement grâce au peu de moyens techniques nécessaires à sa mise en œuvre. Rencontre avec Régis Barrot, fondateur de Cauris Architectes, qui nous explique pourquoi il est devenu “ArchiPVC”.

Comment votre cabinet d’architecture s’illustre t-il ?

Fondé en 1985, nous formons une équipe de six personnes. Depuis notre création, nous orientons nos compétences dans la création d’équipements publics, et plus particulièrement dans celle des équipements sportifs. Nous répondons la plupart du temps à des concours d’architectes lancés par les maîtres d’ouvrage, que sont les communes, les départements…

Existe t-il des invariants dans les commandes publiques traitées par votre Cabinet ?

Il faut savoir que les équipements sportifs représentent un peu le “parent pauvre” des équipements publics. La raison en est simple : alors que les hôpitaux, les écoles, les musées… sont destinés à accueillir du public qui n’est pas en mouvement, qui marque des moments d’arrêt souvent prolongés, les équipements sportifs sont le lieu dédié à l’activité physique. Ainsi, on admet beaucoup plus logiquement qu’une halle d’athlétisme ne soit pas chauffée, ou très peu, puisque ses occupants sont amenés à se dépenser en permanence. Ceci contraste avec les salles omnisports, où l’on peut pratiquer le judo, la danse… et où l’enseignement comporte des temps plus calmes. Mais, de façon générale, les équipements sportifs sont souvent construits avec des budgets relativement restreints. Il faut le savoir.

Dans ce contexte, le PVC représente-t-il des avantages manifestes ?

Effectivement. Le premier est sans conteste son élégance et sa légèreté. Nous avons ainsi été amenés à intervenir sur trois équipements sportifs parisiens. Deux dans le 12ème arrondissement et un dans le 16ème. Dans ce dernier, nous avons effectué la couverture et la fermeture d’un plateau sportif de forme entièrement cylindrique. La structure est revêtue, en toiture et en façade, de plaques en PVC transparent. Visuellement, cela est très esthétique, surtout de nuit. En outre, le PVC laisse passer la lumière naturelle et met également en valeur les charpentes, auxquelles nous apportons toujours un grand soin.

La pratique sportive s’est trouvée aussi optimisée, car il est toujours plus intéressant de travailler avec la lumière naturelle. Outre l’esthétique du bâtiment et son impact visuel, le PVC confère à l’ensemble du bâtiment une légèreté manifeste. Sa mise en œuvre requiert donc des moyens de levage plus simples à acheminer jusqu’au lieu du chantier. Le temps de ce dernier se trouvant également optimisé et occasionnant, généralement, moins de nuisances sonores. Enfin, le fait de pouvoir réduire la durée d’éclairage électrique dans l’enceinte du bâtiment participe à la réduction des frais de fonctionnement de la structure.

La recyclabilité du PVC joue t-elle un rôle dans vos préconisations en matière de matériaux ?

Notre cabinet, spécialisé dans la création d’infrastructures sportives, se doit de répondre à des cahiers des charges où la contrainte budgétaire est toujours présente. Dans ce contexte, nous recommandons le PVC lorsqu’au-delà de ses avantages environnementaux et économiques, il confère au bâtiment un supplément d’âme manifeste. Nos arguments ne relèvent donc pas d’un raisonnement « tout budgétaire » ou « tout environnemental », mais s’intègrent dans une réflexion globale, toujours menée au cas par cas. Et, pour les missions qui ont été les miennes jusqu’à présent, je peux en effet répondre que je suis volontiers « ArchiPVC ».

www.snep.org