Emmanuel Lesage, Directeur Général de Soprofen
#Quoi de neuf ? Publié le 21 avril 2020 par L'Echo de la Baie
Soprofen appartient depuis fin 2018 au Groupe Bouyer Leroux. Il représente 500 salariés, 7 sites de production dont 2 en Belgique et réalise 120 M€ de chiffre d’affaires. Comme quasiment la totalité des entreprises du secteur, Soprofen a mis en pause son activité le 17 Mars afin de préserver la santé de ses collaborateurs. Depuis le 6 avril, les équipes ADV ont repris leur activité et la production reprendra progressivement son rythme à partir du 14 Avril.
Comment avez-vous organisé cette reprise d’activité ?
Emmanuel Lesage : Depuis le début de cette crise sanitaire, la santé de nos salariés a toujours primé. Dans la perspective d’une reprise, nous avons pensé et mis en place un PRA (Plan de Reprise d’Activité) très détaillé qui les protège en reprenant l’ensemble des consignes sanitaires demandées et même au-delà. Pour plus de sécurité, l’application de ces consignes sera surveillée et vérifiée. Le 14 avril, l’ensemble des sites Soprofen a repris son activité grâce au travail collaboratif que nous avons fourni avec la cellule de crise du Groupe Bouyer Leroux qui a validé l’ensemble des points de ce plan de reprise. Ce plan met en avant et explicite toutes les mesures de précautions requises dans les moindres détails.
D’ailleurs, nous avons envoyé ce PRA à certains de nos clients fabricants de menuiseries pour, d’une part, les rassurer mais aussi afin qu’il puisse être une base pour eux dans la perspective d’une reprise de leur activité au sein de leur entreprise. Ce partage a particulièrement été apprécié de tous. Grâce à ce plan, qui fait désormais référence, ils sont assurés que les coffres Soprofen qui leur seront livrés, le seront dans les meilleures conditions sanitaires possibles.
Pour organiser ce plan de reprise, nous avons aussi bénéficié d’une bonne coordination de tous les acteurs du marché, orchestrée par les syndicats, l’UFME par exemple. Tous participent activement à cet élan de reprise d’activité au niveau national.
Une activité progressive, cela correspond à quoi plus précisément ?
Emmanuel Lesage : Nous mettons en place une reprise dont le rythme sera léger au début avec une activité de 30 à 50% par rapport à la normale puis 60 à 80% en mai et nous pensons, en juin, monter en puissance et avoir une activité de l’ordre de 90% d’un rythme normal. Nous avons interrogé 690 clients et pour une grande partie (63%), ils se disent prêts à recevoir nos marchandises. Les autres sont plus réservés et s’inscrivent pour le moment dans une position d’attente.
Que mettez-vous à disposition des salariés pour garantir de bonnes conditions sanitaires sur les différents sites de production ?
Emmanuel Lesage : Après une formation sur les consignes sanitaires et leurs domaines d’application, chaque salarié aura un kit sanitaire de travail dans lequel il y aura du gel hydroalcoolique, des masques et des produits désinfectants pour leur poste de travail. Les vestiaires et les cantines seront fermés. Nous avons mis en place des douches et sanitaires pour les chauffeurs. Les chaînes de production seront très régulièrement nettoyées et désinfectées, nous avons mis tout un système en place pour que ce soit bien appliqué. Une personne par équipe sera en charge du contrôle de l’application des consignes sanitaires.
Certaines équipes resteront en télétravail ?
Emmanuel Lesage : Nous avons été agréablement surpris de constater à quel point le télétravail, lors de cette période de confinement, a permis de fédérer les énergies des équipes qui se sont montrées très impliquées même à distance. Cette crise va certainement faire émerger une nouvelle manière de travailler ! Nos équipes marketing et R&D travaillent à distance sur une offre de produits renouvelée et sur des lancements de produits innovants qui auront lieu en septembre. Pour elles, il n’est pas nécessaire pour le moment d’arrêter le fonctionnement du télétravail.
Cette crise vous invite t’elle a concevoir une autre façon de commercialiser vos produits ?
Emmanuel Lesage : Par exemple, pour le volet roulant et le screen, nous mettons l’accent sur une offre solaire autonome car elle permet à nos clients une installation des produits sans entrer dans le domicile des particuliers.
Selon vous, quelles seront les conséquences financières d’une telle crise sanitaire pour une entreprise comme Soprofen ?
Emmanuel Lesage : Le Groupe Bouyer Leroux bénéficie d’une très bonne structure financière qui nous permet de payer toutes nos échéances à dates (impôts, charges sociales…), c’est un geste civique, nous mettons notre trésorerie à disposition de l’état. Pour les salariés qui sont au chômage partiel, nous assurons le complément afin qu’ils n’aient pas à subir de baisse de salaire. Notre rentabilité n’est pas engagée même si les résultats seront en baisse par rapport au budget. Ceci est rassurant pour nos salariés mais aussi pour nos fournisseurs et nos clients.
Beaucoup de dispositifs ont été mis à disposition de nos clients, en partenariat avec les banques notamment. Nous les accompagnons dans leurs démarches afin que leurs entreprises souffrent le moins possible de cette situation. Malgré cela, nous commençons à ressentir un certain décalage dans les paiements.
Quelle est pour vous la difficulté la plus contraignante ?
Emmanuel Lesage : Chaque jour, l’actualité change. Il faut être très agile et avoir une grande faculté d’adaptation pour pouvoir réagir à bon escient et au bon moment.
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