RGE, un engagement vers le service
Qualibat
#Quoi de neuf ? Publié le 23 février 2019 par L'Echo de la Baie
En 2018, 7 000 entreprises RGE ont été radiées du label RGE par Qualibat, impactant aussi bon nombre de TPE de la menuiserie. Occasion pour réfléchir à une évolution pédagogique de l’audit lors de la 2ème édition de la rencontre nationale des auditeurs RGE. Son objectif : faire monter en compétence le dispositif et les entreprises du bâtiment.
Le 23 janvier à Paris, un bon tiers des 300 auditeurs professionnels et techniciens œuvrant sur les chantiers de rénovation en France a participé au débat/bilan sur la qualification RGE. Un retour d’expériences validé par le Président de Qualibat, Alain Maugard, comme « un partage de données précieuses et indispensables à l’observation et à la montée en compétence des professionnels du secteur ». Et ce, dans le contexte d’intérêt public du label sélectif Qualibat et de la qualification RGE qui, pour cette dernière, engage les professionnels sur la qualité des travaux de rénovation aidés par l’Etat au titre du CITE, de l’Eco PTZ ou autres dispositifs.
Et, c’est aux vues des chiffres publiés en ce début d’année que la réflexion s’engage sur les pistes d’amélioration à apporter dans l’accompagnement sur un contrôle en continu des auditeurs et entreprises RGE. En 2018, 9 371 entreprises dont 7 000 RGE ont été radiées ce qui porte désormais le nombre d’entreprises et artisans qualifiés à 67 975 entreprises et artisans dont 55 964 entreprises RGE parmi lesquelles figurent 27 268 professionnels RGE pour les menuiseries extérieures.
Quelles pistes d’amélioration pour la RGE?
Donner toutes les chances à la rénovation énergétique engagée par l’Etat, telle est la mission qui oblige d’autant plus que la qualité des travaux RGE a été épinglée par le magazine Que Choisir en 2018. Il s’agit donc, tout en interrogeant ceux qui font les règles de l’art (Agence Qualité Construction, DTU, etc.), de propulser les auditeurs et entreprises en tant que véritable «sachant» du secteur qu’ils occupent. A la surveillance s’ajoute donc la pédagogie pour engager les entreprises RGE dans un autocontrôle et une formation en continu. Pour ce faire, une liste des points de vigilance sera dressée à partir des fiches de non-conformités techniques enregistrées au fil des audits. Une fois harmonisée, elle servira de guide aux labellisés comme à l’amélioration des pratiques commerciales.
Le lancement d’un audit énergétique est également à l’étude avec un accès payant pour les particuliers. Il s’agirait là de fidéliser les clients et d’encourager un parcours énergétique, en proposant des travaux par étapes. Côté menuiserie, les soubresauts du CITE, ne sont pas anecdotiques pour la profession qui enregistre le plus de défection au label RGE. Alors double peine pour le secteur de la menuiserie ? D’après Alain Maugard, « il y a eu trop d’abus dans l’évolution du dispositif. De la fenêtre, on y a inclus les portes blindées, les volets, etc. Si le système a bien marché, son coût est devenu prohibitif. Il est passé de 1 à plus de 2 milliards d’euros, ce qui n’était plus tenable pour les finances publiques. Assainir le CITE en le faisant passer en prime en 2020 permettra de retrouver un meilleur équilibre dans sa gestion. Tant au niveau des entreprises que des particuliers ».
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