SNEP : des journées décentralisées axées sur le recyclage

Durant deux jours (les 8 et 9 juin), le SNEP avait organisé ses journées décentralisées annuelles. Elles avaient lieu cette année à Nantes et se sont déroulées en 2 temps :

La réunion plénière était organisée le premier jour dans les locaux du CSTB et avait pour thème : « Passer d’engagements volontaires à des KPI incontestables et impactants pour la filière extrusion PVC »

A cette occasion, les participants, adhérents du SNEP et acteurs industriels invités, ont pu bénéficier de présentations éclairantes d’intervenants variés comme :
– La DREETS sur les grandes orientations stratégiques des pouvoirs publics (France 2030, loi industrie verte)
– L’Ademe sur les Appels à Projets mis à disposition des industriels pour développer et massifier les pratiques vertueuses
– Le Président du SRP, pour un premier retour d’expérience sur l’entrée en vigueur de la REP PMCB et les leviers mobilisables pour gagner en efficacité
– Le LNE pour une présentation de la certification intégration de matières plastiques recyclées,
– Le CSTB sur les outils développés ou en cours de construction : Ecoscale et Carbonescore.

Des outils sont à disposition des adhérents pour quantifier et tracer les réintégrations de MPR mais que beaucoup reste à faire pour fiabiliser et fluidifier le recyclage, y compris dans des technologies matures et des industries installées comme l’extrusion thermoplastique.

Les professionnels du SNEP ont en effet mis en place, parfois depuis plusieurs décennies, des actions, des moyens industriels et des flux pour permettre puis densifier le recyclage, faisant de l’extrusion plastique, et du profilé PVC en particulier un modèle à suivre en matière d’organisation et un leader en termes d’intégration de MPR. Aujourd’hui, de nouvelles initiatives sont nécessaires pour augmenter les flux, c’est d’ailleurs le sens de la REP PMCB, mais ce recyclage s’intègre dans un contexte complexe, exigent et parfois contradictoire : faut-il privilégier le recyclage post-consommation avec des qualités de matières variables et des matières aux compositions variées ? Ou opter pour une intégration de recyclats plus qualitatifs mais aussi plus couteux, environnementalement comme écologiquement parlant. Ces différentes approches étant à croiser avec des contextes normatifs parfois très restrictifs quant à l’intégration de MPR et des volumétries compatibles avec les productions industrielles dans un contexte de forte volatilité des coûts des matières comme de l’énergie. C’est au croisement de toutes ces problématiques politiques, stratégiques et normatives que le SNEP évolue, entre partage d’information, travail d’influence et de relai des positions de la profession au plan national comme européen avec un but unique : porter et enrichir les bonnes pratiques de ses adhérents et défendre leur activité et leurs matières.

A la fin de cette réunion plénière, qui voyait à la fois la première participation des adhérents ayant récemment choisi de rejoindre le syndicat (Dow, Dyka et Nicoll) et la participation d’entreprises qui envisagent de rejoindre le syndicat, les participants ont pu profiter d’une visite des installations du CSTB, à travers un focus sur 2 pôles phares : l’impressionnante installation d’essai climatique qu’est la grande soufflerie et la plateforme d’essai du pôle eau où les adhérents du SNEP ont pu mieux cerner les exigences particulières qui incombent aux produits de deux des derniers entrants aux SNEP : Dyka et Nicoll, spécialisés dans la gestion de l’eau. L’après-midi riche en échanges et en informations a fait place à la convivialité lors d’un dîner qui réunissait entre adhérents.

Le lendemain, le SNEP tenait son assemblée générale : entre vie du syndicat, présentation des travaux des commissions et définition des orientations des futurs travaux.