VEKA France : retour stratégique au SNEP

#Quoi de neuf ? Publié le 28 octobre 2024 par L'Echo de la Baie

Depuis un an et demi, Emmanuel Demesmay dirige VEKA France avec une vision claire : renforcer les alliances et anticiper les enjeux environnementaux et industriels. Après plusieurs années d’absence, VEKA a décidé de réintégrer le Syndicat National de l’Extrusion Plastique (SNEP). Un choix stratégique qui reflète des enjeux cruciaux, notamment la recyclabilité et l’innovation. Rencontre avec Emmanuel Demesmay, son Directeur Général, qui revient sur les raisons de ce retour, l’engagement de VEKA pour le recyclage du PVC et ses attentes pour l’avenir du SNEP à l’horizon 2025.

Pourquoi avoir décidé de rejoindre à nouveaux les adhérents du SNEP ?

Le retour de VEKA au SNEP s’inscrit dans une volonté de renforcer la collaboration entre les acteurs du PVC. Nous avons toujours été membres de l’Union des Fabricants de Menuiserie (UFME), mais nous manquions d’un espace où les gammistes pouvaient véritablement échanger sur leurs problématiques spécifiques. Le SNEP a offert cette opportunité en créant un lieu d’expression adapté pour les fabricants de profils.
Outre cette question d’espace de discussion, VEKA a été impressionnée par la communication du SNEP. Le syndicat a su valoriser les qualités du PVC, en particulier sa recyclabilité et ses performances énergétiques, des points essentiels pour l’avenir du secteur. Le SNEP nous permet d’avancer ensemble et de faire évoluer la perception publique de ce matériau, souvent mal compris.

VEKA fait figure de pionnier en matière de recyclage du PVC. Pouvez-vous nous retracer la genèse de ce « combat » ?

VEKA a démarré ses activités de recyclage du PVC dans les années 80, donc bien avant que cela ne devienne une tendance industrielle. Déjà à l’époque, notre fondateur avait déjà anticipé la question de la fin de vie des produits en PVC et a eu la vision de créer une solution pour récupérer et recycler les matériaux. C’est ainsi qu’est née notre usine de recyclage à Troyes. Cette usine, l’une des trois que VEKA possède en Europe, permet de recycler de manière circulaire des fenêtres usagées. Le processus comprend 19 étapes, depuis la réception des anciennes fenêtres jusqu’à la production de PVC recyclé prêt à être réutilisé dans de nouveaux produits. Ce système est totalement vertueux. Nous sommes capables d’intégrer jusqu’à 89 % de matière recyclée dans une fenêtre neuve, ce qui est unique sur le marché. Mais, au-delà du chiffre, cette performance atteste de la volonté de VEKA de prendre activement part à la création d’un modèle d’économie circulaire majeur. Une fenêtre VEKA intégrant du PVC recyclé émet environ 54 kg de CO2, ce qui est comparable à une menuiserie en bois, mais avec une durée de vie et des performances thermiques supérieures. Cette démarche permet à VEKA non seulement de proposer des produits à haute valeur ajoutée environnementale, mais aussi de rester compétitif sur le marché mondial, où la demande de solutions éco-responsables ne cesse de croître.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis du SNEP à l’aube de 2025 ?

Le SNEP, sous la direction de sa nouvelle déléguée générale, est en pleine transformation. Sous son impulsion, le syndicat peut jouer un rôle central dans la structuration de l’industrie du PVC en France, en particulier sur les questions de recyclabilité et d’innovation. Il est également essentiel, que le SNEP renforce la collaboration entre les gammistes et les fabricants de menuiseries. Nous devons travailler ensemble pour relever les défis de demain, qu’ils soient réglementaires, techniques ou commerciaux. Le SNEP peut nous aider à créer un espace d’expression plus structuré, où chacun pourra s’impliquer pleinement.
Enfin, en matière de communication, le travail ne fait que commencer. Il est crucial d’expliquer clairement les avantages du PVC, non seulement aux architectes et prescripteurs, mais aussi aux décideurs politiques. Nous avons encore beaucoup de pédagogie à faire sur la durabilité du PVC, sa recyclabilité et ses performances énergétiques. Et en la matière, le SNEP a un rôle clé à jouer en tant que porte-parole du secteur.

Et du côté de VEKA, quelles sont les prochaines étapes de cet engagement « militant » ?

Pour VEKA, cet engagement pour le PVC recyclé est une question de cohérence avec les valeurs de l’entreprise et avec les attentes croissantes de nos clients. Nous allons continuer à investir dans nos infrastructures de recyclage et à renforcer notre position de leader dans ce domaine. Mais nous souhaitons aussi encourager l’ensemble du secteur à suivre cette voie. VEKA espère que le SNEP pourra fédérer les efforts de tous les acteurs du secteur. Nous avons une avance en matière de recyclage, mais il est essentiel que toute l’industrie s’aligne sur cette démarche. Le SNEP peut jouer un rôle de catalyseur, en aidant chaque entreprise à progresser dans sa transition vers un modèle plus durable.
Avec une telle vision, VEKA et le SNEP entendent relever ensemble les défis environnementaux et industriels de demain, tout en contribuant à un avenir plus vert pour le PVC.

www.snep.org


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