L'homme du mois : Jérôme Foucault, Directeur Général de KE France

Qu’ont en commun des études de biologie, un DUT en comptabilité et un poste de manager chez McDonald’s ? Nous sommes d’accord : rien ! C’est pourtant le parcours de Jérôme Foucault, dont l’atypicité se reflète également dans sa simplicité, son humanité et son goût pour les challenges. Rencontre inspirante à l’ombre d’une pergola KE bien sûr ! Emprunter la voie royale qui mène à l’entrepreneuriat ? Avec Jérôme Foucault, oubliez ! Si rien ne prédestinait le Directeur Général de KE France à intégrer ces fonctions, c’est parce qu’il se destinait à une carrière scientifique. Mais les méandres de la vie et du hasard en ont décidé autrement. Un droit à l’erreur que l’intéressé, non seulement assume, mais aussi encourage. « Il est normal de connaître des échecs. Ils sont constructifs. Celui qui n’en rencontre pas n’est simplement pas allé au bout de ses projets. Et cela, en revanche, est délétère ». Après avoir enchaîné les « petits boulots » dont un chez McDonald’s – très formateur en termes d’apprentissage du management d’équipe – Jérôme Foucault devient responsable communication et marketing dans deux entreprises.

« L’une était spécialisée dans les Beaux-Arts et l’autre dans l’enseigne lumineuse. En dépit d’une activité très différente, les structures étaient assez similaires en termes de fonctionnement. Ayant repris mes études en communication et marketing, j’avais la légitimité nécessaire pour y gérer d’abord la communication, puis le marketing opérationnel et enfin le développement commercial ». Une évolution interne qui repose en partie sur la confiance accordée par Alexandre Schajer, à Jérôme Foucault. « Alexandre fait partie des rencontres majeures de ma carrière. Il m’a fait prendre conscience que j’avais les capacités nécessaires pour relever les challenges. Et je ne l’ai pas déçu ! Depuis, je m’efforce de donner leur chance aux personnes chez qui j’identifie un fort potentiel. Car au-delà des compétences, l’humain joue un rôle fondamental dans le management d’équipe ».

Jérôme Foucault : vers la menuiserie…

Après d’autres expériences dans le conseil et la gérance d’une société, Jérôme Foucault décroche un CDD de six mois chez Frénéhard et Michaud. « Le groupe souhaitait développer son activité dans les produits anti-chute. Or je connaissais parfaitement ce domaine pour avoir géré plusieurs années une entreprise dans ce secteur d’activité. Au lieu de six mois, je suis resté dans le groupe 17 ans ! J’ai enchaîné les beaux succès, avec la création d’une activité « produits anti-chute » passée à une dizaine de millions d’euros en quelques années. S’en sont suivies différentes responsabilités, dont celle de Directeur Général Adjoint et directeur de filiale ».

Mais en 2019, les vents tournent. Jérôme Foucault accepte la proposition du groupe italien BAT Group, spécialisé dans la conception et la fabrication de stores extérieurs. « Amorino Barbieri son président, me confie la direction générale de KE France, filiale basée près de Chartres, et en charge de la fabrication et de l’assemblage des produits ». Malgré la crise sanitaire, KE France affiche de beaux résultats. Et Jérôme Foucault de saluer l’esprit entrepreneurial de l’actionnaire italien et sa capacité à faire confiance. « J’ai pris mes fonctions en août 2019 et présenté mon plan de développement ambitieux pour l’entreprise, qui comprenait, entre autres, un projet d’investissement de plusieurs millions d’euros. Trois mois après, il était validé ! ». Une preuve, s’il en est, du goût du risque propre aux italiens. « De manière générale, les Italiens ont un côté plus « fonceur » que les Français. Et j’aime ça ! J’aime me dire que tout est possible, si l’on s’en donne les moyens. Et même si l’on n’arrive pas totalement à la situation souhaitée, même si nous avons peut-être dû procéder à quelques ajustements, nous avons avancé. Pour moi, rien n’est pire que l’immobilisme, que se créer des barrières mentales avant de faire les choses ». Un état d’esprit que Jérôme Foucault reconnaît aussi dans sa vie personnelle. « Je ne sais pas si cette envie d’avancer procède d’une certaine forme de courage ou d’un réel esprit entrepreneurial. Mais le ronronnement du quotidien, le manque d’adrénaline me consument lentement »…

Une mission d’exemplarité

Alors, quand il parle des stores sous leurs aspects technologique et environnemental, Jérôme Foucault retrouve son bel enthousiasme. «Aujourd’hui, la terrasse est considérée comme la cinquième pièce de la maison. KE France propose donc une très large gamme de stores et pergolas en toile, toujours réalisées sur-mesure. La pergola bioclimatique aussi est un produit sur lequel nous misons beaucoup, et qui représente vraiment une demande très franco-française, puisque plus de la moitié de la demande mondiale est destinée à la France. Pour les restaurants, nous pouvons aussi réaliser des pergolas avec brumisateur d’eau. Un produit qui prend tout son sens dans le sud de la France, en été. Par ailleurs, nous ne pouvons ignorer la demande croissante d’une part grandissante des utilisateurs finaux, souhaitant se tourner vers des produits plus « éco friendly ». En tant que qu’entreprise, nous sommes investis d’une vraie mission d’exemplarité. Nous devons montrer l’exemple en concevant des produits avec de plus en plus de matières recyclées et recyclables. C’est pourquoi nous avons initié une réflexion pour proposer, dans un avenir proche, ce type de produit. Nous avons également, à court terme, la volonté de recentrer en France l’activité Pergolas, encore réalisée en Italie ».

Des projets passionnants pour ce dirigeant qui sait aussi « lever le pied » quand il le faut. « Fils de paysans, j’entretiens depuis toujours un rapport tout personnel avec la nature. Elle m’apaise. Je m’y ressource, aussi ». Et sans surprise, c’est dans sa maison de Bretagne que Jérôme Foucault s’adonne aussi à l’art du jardinage. « Avec la lecture de toutes sortes de romans et polars, le jardinage me dépayse, me vide la tête ». Un régime idéal pour aborder un nouveau défi, l’esprit frais : atteindre, dans cinq ans, les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires ! Monsieur Foucault… à vos binettes !

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