Marché des Fenêtres 2018, placées sous le signe de la différenciation

#Marchés Publié le 14 février 2018 par L'Echo de la Baie

Étonnante année 2017 pour la fenêtre, qui sourit aux estimations de croissance supérieure aux 5% de 2016, tirée par le neuf, et qui s’inquiète de l’effet CITE sur une rénovation toujours à 65% du marché : aubaine formidable depuis l’annonce de son arrêt, décrue et brouillard garantis après le 1er juin 2018. C’est bien pourtant sur fond de confiance retrouvée que les acteurs déploient leurs offres marquées, tous matériaux confondus, par toujours plus de valeur ajoutée – design, performances, fonctionnalités –, pour le consommateur final et pour le professionnel.

Marché des fenêtres : bref retour un an en arrière

Le cabinet d’études TBC Innovations mettait la dernière main à son enquête biennale de conjoncture et s’apprêtait à publier en avril dernier ce que les acteurs de la fenêtre percevaient dans les entreprises : après sept années consécutives de baisse, 2016 marquait enfin la reprise ! Un mieux de 3,8% en valeur et d’un peu moins en volume. À l’heure de lancer sa nouvelle enquête quantitative en janvier 2018, la Présidente de TBC, Anne- Séverine Saboret-Consalès, s’attend à un très bon cru 2018 dans le neuf et une rénovation en pleine forme en fin d’année, les effets de l’arrêt du CITE obligent, mais pendant combien de temps ? Les acteurs confirment sur le terrain, avec ce constat qui fait à peu près l’unanimité : un marché de la fenêtre PVC très plat, maintenu stable sur l’ensemble de l’année 2017 par le neuf puis par l’effet CITE ; une fenêtre aluminium qui a le vent en poupe, portée par le neuf, de grosses réhabilitations, et de la rénovation en diffus au dernier trimestre.

« Les annonces sur le CITE ont dopé le marché sur la fin de l’année. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu les marchés du neuf et de la rénovation fonctionner aussi bien en même temps, confirme Patrick Bouvet, PDG de Bouvet Menuiseries. Mais les inquiétudes demeurent vives pour la rénovation après juin 2018. » Avec cette question de fond touchant à l’image du produit : « Au-delà de la question financière, le CITE avait l’intérêt de demander à ce que les entreprises soient RGE, poursuit le président de l’UFME. En le supprimant, on risque de voir revenir sur le marché des installateurs peu compétents et scrupuleux. L’interrogation principale concerne RGE, nous devrons voir avec Qualibat comment va évoluer cette qualification. »

Le bon produit au bon endroit au bon moment

« Ceci dit, 2017 aura été une excellente année pour Bouvet Menuiseries, souligne son PDG, Patrick Bouvet. Tous les segments ont été porteurs : dans le neuf sur la maison individuelle comme sur le collectif, ainsi que dans la rénovation sur le secteur diffus ; le seul petit bémol concerne la rénovation chantier. L’année 2018 devrait se maintenir à un bon niveau. Que ce soit le PVC, le mixte bois-alu et PVC-alu ou l’aluminium, notre stratégie consiste à proposer des produits quasiment identiques au plan esthétique, avec des coefficients thermiques voisins et des coloris similaires. Il s’agit de proposer le bon produit au bon endroit, sur un même bâtiment ; on ne va surtout pas les opposer, c’est une question de budget. »

Constat similaire et communication en conséquence chez Millet qui, en parallèle du renouveau sur l’offre bois avec sa gamme Camille® (2017) et du lancement prochain d’une révolutionnaire siMple® (à lire dans ce numéro), vient de mettre en ligne un tout nouveau site internet dédié aux particuliers qui valorise très précisément les offres en fonction des bénéfices attendus.