France Fermetures investit dans son savoir-faire

Deux sites de fabrication de France Fermetures ont fait peau neuve. Plus de deux millions d’euros ont été réinjectés dans la fabrication historique de persiennes métalliques comme dans celles de volets battants bois sur-mesure. Pour améliorer la qualité des produits comme les conditions de travail des opérateurs. Entretien avec Pauline Viaud, son chef de produits Volets.

Vous avez réinjecté plus de 800 000 euros dans votre usine de persiennes métalliques sur-mesure basée à Saint-Hilaire-de-Court (18). Pourquoi ?

Pauline Viaud : La persienne métallique est le produit phare chez France Fermetures. Fabriquée depuis 1900 dans notre usine du Cher, elle symbolise le savoir-faire de l’entreprise de plus de 120 ans d’expérience et nous sommes un des derniers industriels référents en France. Mais notre outil était vétuste.

Quels changements avez-vous apportés ?

P.V. : Nous avons réalisé un investissement important pour automatiser les tâches, augmenter la cadence industrielle et proposer de l’amélioration continue. Cette usine comporte désormais une nouvelle ligne d’assemblage. Elle est équipée d’un centre de soudage conçu sur-mesure pour France Fermetures. Il permet de réaliser des persiennes jusqu’à trois mètres de haut tout en allégeant la consommation énergétique liée à la soudure de près de 40 %. La refonte de ce site industriel a aussi été l’occasion d’améliorer les conditions de travail des opérateurs. Nous avons mis en place un exosquelette pour assister la manipulation de ces pièces lourdes et réduire la pénibilité au travail.

Il existe donc un regain pour la persienne métallique ?

P. V. : Elle répond à une recherche de produits traditionnels. Via les Architectes des bâtiments de France, la persienne métallique est imposée, par exemple sur les bâtiments historiques d’Île-de-France, les mairies, etc. Esthétiques, ces persiennes métalliques peuvent être peintes à la demande en respectant l’architecture du bâtiment, car nous disposons d’une cabine de laquage intégrée. De plus, contrairement au volet battant bois qui lui est préféré pour sa capacité d’isolation, la persienne métallique, robuste, apporte de la sécurité notamment dans les logements situés en rez-de-chaussée.

France Fermetures a également investi 1,8 millions pour renouveler le site de production de volets battants bois de Capdenac (12) ? Quelles évolutions ont été apportées ?

P. V. : L’outil industriel a été entièrement repensé tout comme les flux de production pour apporter plus d’ergonomie. Les opérateurs disposent de plus d’espace pour travailler, et de nombreuses chaînes ont été automatisées du sciage, au ponçage en passant par le cintrage. La réduction de la pénibilité a également été un enjeu en installant par exemple, cinq nouveaux palans de levage pour limiter le port des charges lourdes. Cette nouvelle organisation est plus sûre en matière de production et d’amélioration continue. Elle contribue aussi à renforcer la qualité des produits finis.

Le volet battant en bois est de retour ?

P. V. : Alors que ce matériau baissait il y a quelques années, nous avons de nouveau une demande croissante. Ce marché se stabilise voire augmente de nouveau pour plusieurs raisons. D’une part, il est biosourcé et apprécié pour son impact carbone neutre. D’autre part, les consommateurs ne craignent plus d’entretenir des volets battants en bois, d’autant que l’usine de Capdenac intègre le traitement des peintures en cabine. Le volet bois est aussi soutenu car cette fermeture est demandée dans certaines régions de France pour des maisons traditionnelles ou certains bâtiments protégés.

Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer

Cet article est un extrait du dossier Fermetures de L’Echo de la baie n°162, de décembre 2024. Pour lire le dossier en intégralité, vous pouvez vous abonner ou acheter à l’unité ce numéro ici : https://www.lechodelabaie.fr/abonnements/