Une enveloppe de verre et d'aluminium inédite signée Technal
#Marchés Publié le 18 février 2025 par L'Echo de la Baie
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De l’art d’adapter un ouvrant coulissant dans une façade sans qu’il ne soit perçu de l’extérieur. De la complexité de le faire répondre à des contraintes acoustiques intérieur/ extérieur… Autant d’enjeux techniques à relever pour qu’in fine, l’enveloppe de verre du Hangar 105 à Rouen donne vie au concept architectural tout en lui associant esthétique inédite, confort des occupants et résistance aux éléments. Un travail mené dans la synergie de toutes les parties prenantes pour concevoir une solution sur mesure à partir de gammes existantes.
Après l’opération « Réinventer Paris », toutes les villes se réinventent et pour cause, il faut élargir les territoires et leur donner de nouveaux usages urbains avec la dynamique de nouveaux Eco-quartiers. Le patrimoine portuaire et industriel sont à ce titre les supports d’une nouvelle attractivité de la ville, avec un paysage retrouvé et le charme de nouvelles infrastructures associé à celui du fleuve. Rouen se réinvente donc depuis la Seine autour de laquelle se distribue son centre historique sur la rive droite et son centre administratif sur sa rive gauche. Autrefois appelée cité-dortoir, cette dernière retrouve ainsi de l’attrait au travers de la transformation de ses quais, à l’instar de ceux de la rive droite largement investis depuis quelques années. Un nouvel essor auquel participe la réhabilitation des anciens hangars portuaires qui s’ouvrent à une programmation plus éclectique pour attirer tous les publics. C’est ce que propose le Hangar 105 dans son intégralité qui, situé en bord de Seine sur une parcelle quelque peu restreinte mais relativement longue, expose depuis 2023 une architecture de verre des plus contemporaine. De l’autre côté du pont, cette réalisation prolonge la ville, lui offre de nouvelles perspectives de promenade, de loisirs et d’espaces de travail tout en octroyant un certain recul aux citadins. Les masses de verre du 105 s’étirent ainsi sur la totalité de l’emprise au sol en se scindant en deux bâtiments distincts afin de respecter et de poursuivre le rythme des hangars réhabilités. Connecté au plus près du Pont Guillaume le Conquérant en sortie de la rive droite, le 105bis abrite l’espace de coworking et les bureaux du maître d’ouvrage tandis que le 105 accueille d’ores et déjà crèche, cafés/restaurants en rez-de-chaussée et en rooftop, en attendant l’installation d’un futur grand hôtel, autre pivot financier du programme. Séparés par un forum ou cour partagée, les deux bâtiments partagent la même porosité en rez-de-chaussée, matérialisée par une large strate vitrée ouverte sur cet espace public en vue d’offrir des usages autant dedans que dehors. Tous deux s’identifient au même projet par leur écriture architecturale commune avec pour caractéristiques ses charpentes métalliques, ses toitures ondulantes en attique et ses façades habillées d’une enveloppe de verre et d’aluminium anodisé naturel avec effet damier.
Une articulation extérieure en deux strates
Réalisés par Marc Mimram Architecture et Ingénierie, les bâtiments en structure béton ont été pensés pour que leur programmation puisse évoluer dans le temps. Cette modularité appelle ainsi un système poteaux plateaux dont la trame systématique de 7 m se répercute sur la façade avec quatre modules. Justifiée par la volonté d’ouvrir largement les bâtiments sur l’extérieur, la prescription de coulissants en double trame permet à chaque usager, bureau comme hôtel, de bénéficier d’une ventilation généreuse qui s’affranchit de toute climatisation et de se mettre en connexion directe avec le paysage environnant. Pour ce faire, la trame de la façade se compose de coulissants à frappe TIGAL* sur toutes les longueurs de façade. Des murs-rideaux grille TECHNAL s’y superposent telle une seconde peau. La subtilité du dispositif étant de proposer un vantail mobile et une partie fixe, auquel est suspendu une partie vitrée disposée en quinconce faisant tantôt office de garde-corps ou d’imposte décorative. Forte de ses deux strates, cette articulation extérieure laisse penser que la façade ne fait qu’une à l’instar d’un mur rideau. Elle a aussi pour subtilité de se découper en damier pour animer sa surface dont la vibration résulte d’un vitrage de contrôle solaire réfléchissant. De quoi conjuguer profondeur, transparence et réflexion avec les variations de la lumière et du ciel tout au long de la journée. Faisant alterner « tuiles de verre clair et tuiles de verre teinté », son esthétique découle ainsi d’un système de menuiseries en aluminium travaillées en bandes horizontales qui ...
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